Benoit Seguin
Benoit Seguin, Fondateur de la marque La Chaussette de France
Qui êtes-vous ?
« Je m’appelle Benoit Seguin, j’ai 40 ans. Je suis marié, j’ai trois enfants et je dirige la société Tismail depuis 2010. Avant ça, j’avais créé, avec l’aide de deux associés, une première société dont le siège était à Troyes et qui était spécialisée dans les vêtements innovants pour les personnes âgées dépendantes, que nous avons revendu il y a maintenant 10 ans. Je suis heureux de travailler à Troyes aujourd’hui car c’est la ville où je suis né et parce que j’apprécie la qualité de vie qu’il y a ici. »
Pouvez-vous nous présenter votre marque ?
« La marque « La Chaussette de France » appartient à la société Tismail et qui a été créée il y a peu plus de 5 ans. Tismail fabrique les chaussettes et La Chaussette de France les commercialise. Au départ, la marque était spécialisée dans les chaussettes de ski, puis s’est développé 2 ans plus tard dans le running, le trail et la randonnée, pour aujourd’hui proposer d’autres sports tels que la pêche et la chasse. La marque associe trois points importants pour nous. La première chose c’est la technologie de tricotage qui nous permet de faire des chaussettes très précises et très fines. Le deuxième point important c’est le fait d’utiliser des matières très nobles et en grande quantité, comme du cachemire, de l’alpaga, de la laine, de la soie ou encore des matières technologiques comme la biocéramique qui apporte la thermorégulation. Le dernier point majeur est de réussir à associer à tout ça, à une communication humoristique, décalée et ludique. »
Que pouvez-vous nous dire sur votre métier d’entrepreneur ?
« Tout d’abord, je peux dire que mon métier est passionnant. Pour moi c’est le plus beau métier du monde. Chaque est différent puisqu’aujourd’hui je fais à la fois du marketing, de la communication, de la comptabilité, du management et du développement commercial. Je trouve que c’est tout ça qui fait la richesse de ce métier. En plus, je me retrouve dans le textile, un secteur d’activité qui a été sinistré depuis une quinzaine d’années et on est fier avec mon équipe d’être encore là et de fabriquer des chaussettes en France, à Troyes dans l’Aube qui était le bastion de la bonneterie il y a encore quelques années. On se bat contre des pays émergents qui ont des coups de main d’œuvre très bas, ce n’est pas facile tous les jours mais on prouve qu’il est encore possible de faire du textile en France avec des idées, de l’innovation et surtout avec une équipe de guerriers. »
Quelles étapes de la chaîne de fabrication textile maîtrisez-vous ?
« On maîtrise tout de A à Z. Notre force aujourd’hui, c’est qu’on a l’outil industriel qu’on maîtrise à 100%. Tout y est intégré, le bureau de style, l’échantillonnage, la fabrication et les finitions. Cela nous permet d’adapter notre production à notre business, on ne dépend donc de personne. Notre usine tourne 24h sur 24 et 5 jours sur 7, ce qui nous permet d’avoir une grande flexibilité et une grande réactivité. Le client est donc content puisqu’il trouve un produit qualitatif et Made in France, le tout dans des délais très court. »
Quels sont pour vous les atouts de la Ville de Troyes dans l’univers textile ?
« Dans un premier temps, je trouve que Troyes bénéficie d’une bonne situation géographique. Je peux me rendre rapidement à Paris, à Lyon et à Lille. Troyes c’est aussi une grande histoire dans le textile, c’est fortement ancré sur le territoire et nous notre objectif c’est de perpétuer cette tradition qui aujourd’hui également soutenue par des grands groupes connus mondialement. Aussi, à Troyes on dispose de tous les avantages d’une petite ville et on n’a pas les inconvénients des grandes villes. Ici, on n’a pas de bouchon, on n’a pas de prix au mètre carré exorbitant et tout est à proximité. Finalement, sur Troyes tout va plus vite que dans les grandes villes. »
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
« On a énormément de projet avec La Chaussette de France puisqu’on a validé nos produits, notre communication auprès de notre communauté et de nos clients. On a notre place dans le ski, dans le running et dans le trail, nos clients apprécient la grande qualité de nos produits. Donc pour la suite, on a beaucoup de projets à l’international. On souhaite partir en Chine l’année prochaine pour équiper les chinois avec notre marque et inverser cette tendance qu’on a aujourd’hui avec le « Made in China ». On aimerait aussi ouvrir des boutiques pour La Chaussette de France, dont la première serait à Paris d’ici fin 2020, puis une autre à Londres et à New York. Évidemment, on a toujours pour objectif de renforcer notre force de vente en France. »