Thomas Delise
Thomas Delise, Fondateur de la marque Elacio
Qui êtes-vous ?
« Je suis Thomas Delise, j’ai 31 ans et je suis l’actuel président de la bonneterie Chanteclair, une entreprise que j’ai rachetée il y a 2 ans et qui existe depuis 1973. C’est une entreprise familiale du textile qui est spécialisée dans la maille et c’est dans son usine que nous développons la marque Elacio. »
Pouvez-vous nous présenter votre marque ?
« Elacio c’est une marque de prêt-à-porter assemblée à 100% en France, plus particulièrement à Troyes et qui a été créée en 2019. Son nom signifie transport de l’âme en latin puisqu’un produit Elacio c’est 35 personnes qui l’assemblent dans notre usine Chanteclair à Troyes. Il y a aussi des teinturiers, des filateurs, des tricoteurs, des fabricants de matières premières, travaillant tous en France. Il y a donc au total plus de 80 personnes qui travaillent et œuvrent pour fabriquer nos produits. Le transport de l’âme rassemble donc toutes ces personnes autour d’une seule marque : Elacio »
Comment vous est venue cette vocation d’entrepreneur ?
« Tout d’abord je peux dire qu’actuellement j’ai un métier formidable, je suis le président d’une entreprise de 35 personnes et je suis le créateur de la marque Elacio. Cette vocation m’est venue suite à un constat que j’ai fait sur le marché actuel du prêt-à-porter. À chaque fois que je cherchais un beau produit, je tombais soit sur de belles finitions mais de mauvaises matières ou de belles matières mais de mauvaises finitions mais je n’arrivais jamais à trouver le produit parfait. Un jour, j’ai eu l’occasion de reprendre une entreprise familiale, j’ai donc saisi cette opportunité pour proposer des produits textiles qui me correspondent et surtout pour permettre à un savoir-faire Made in France de perdurer. »
Pourquoi avez-vous choisi de vous orienter vers le prêt-à-porter en maille ?
« Tout simplement parce que la bonneterie Chanteclair est spécialisée dans la maille depuis 1973. On fabrique du Jersey, du piquet et d’autres matières en maille. Elacio exploite donc ce savoir-faire pour proposer des produits différents et qui ne sont pas fabriquer en maille habituellement. »
Quelles étapes de la chaîne de fabrication maîtrisez-vous ?
« Nous maîtrisons principalement la confection parce que Chanteclair est une usine de confection. Pourtant, nous réalisons également tout le processus de fabrication en allant du fil, au produit fini, en passant évidemment par les matières premières pour lesquelles nous faisons confiance à des tricoteurs français. »
Pourquoi avez-vous choisi de produire votre marque à Troyes ?
« Je pense que ça a du sens puisqu’aujourd’hui le consommateur veut de la proximité, moins de trajet, plus de transparence sur les produits et sur leur confection. Différents points que nous pouvons prouver en fabriquant ici. De plus, Troyes est l’ancienne capitale du textile. Historiquement, la ville a représenté plus de 60% de la fabrication de maille en France. Certains grands rois et grandes reines sont même venus chercher leurs bas à Troyes, cette ville a donc un savoir-faire historique très important. Toutes les familles auboises ont au moins un parent ou un grand parent qui a travaillé dans le textile. Ce savoir-faire est toujours présent, je pense donc que c’est la place où il faut être pour fabriquer un produit textile. Surtout qu’à Troyes, on retrouve l’ensemble de la chaîne de fabrication d’un vêtement, aussi bien les teinturiers, les tricoteurs que les confectionneurs. »
Quelles sont vos projets pour l’avenir ?
« Le premier point important pour l’avenir est de permettre à Elacio de gagner en notoriété puisque c’est encore une jeune marque qui a tout à prouver. La marque a aussi pour objectif de moderniser notre usine tout en conservant un savoir-faire existant. Mon deuxième objectif est d’avoir de nouvelles personnes au sein de l’usine et donc de transmettre le savoir-faire des 35 collaborateurs déjà présents. Le dernier objectif est de permettre à des jeunes créateurs de venir travailler avec nous ou même de collaborer avec des artistes pour nos produits. Finalement, on veut permettre à la jeune génération de venir impacter nos produits en nous apportant leur vision de l’univers textile. »